Victo

Nécrose, névrose, vie morose

Mercredi 5 mai 2010 à 1:46

Bientôt 9 ans que tu nous as quittés, sache qu’il n’y a pas une journée où je ne pense pas à toi, tu as laissé un terrible vide.

Si tu nous voyais tous aujourd’hui, nous avons tellement grandi, les filles de Fabrice sont belles, il ne les a pas ratées !

Nous avons aussi une nouvelle arrivante à la maison, Dobby, un joli petit Cavalier King Charles.

Tu ne serais pas fière de mon géniteur, il a trompé Maman, il est parti, nous mettant dans la merde, a fait revendre la maison, celle où j’ai grandi…en parlant de revendre une maison, Jean-Robert a revendu la tienne, c’est une chose que jamais je ne pourrais lui pardonner, il y avait tellement de souvenirs dans ces deux maisons, des bons comme des mauvais.

Julien n’est pas mieux, sa présence m’insupporte, il est imbu de sa personne, égoïste, enfin tout les défauts qui caractérisent son père, il porte sur la bouteille aussi, il est revenu a la maison après être parti, j’aurais préféré qu’il ne revienne pas, il ne nous aide pas plus que ça, et il nous as aussi ramené sa nouvelle gonzesse…tu aurais honte…

Je ne sais pas comment Maman accepte la situation, je pense qu’elle a hérité son cœur et son énorme gentillesse de toi.

Maman a aussi eu de gros problèmes de santé, et ça me fait peur, très peur mais je n’ai pas envie de m’étaler sur le sujet…

J’aimerais tellement que tu sois là en ce moment, j’ai tellement mal, encore plus qu’en 2001 et au grand jamais je n’aurais cru cela possible.

J’ai aussi des ami(e)s magnifiques, tu les aimerais j’en suis sûr, et elle aussi tu l’aurais aimée, elle est partie et me laisse un vide titanesque.

L’espoir est une chose ridicule, une chose qui nous rattache à la dure réalité de la vie, mais on en a justement besoin pour ne pas perdre la tête, et j’en ai terriblement besoin en ce moment, j’aimerais tellement la voir revenir vers moi…

Elle m’a redonné le sourire, pas le faux que j’avais avant, un vrai, elle m’a rempli de joie et de bonheur, j’ai passé les 8 plus beaux mois de ma vie en sa compagnie, comme je lui ai dit, grâce a elle, je sais ce que aimer veut dire, c’est une chose magnifiquement belle et douloureuse à la fois.

A quoi bon t’écrire ? Tu ne pourras me répondre.

Maman m’a dit qu’un jour, tu lui avais dit de ne pas pleurer pour un homme, que ce n’était que l’enfant d’un autre, bien entendu, elle m’a répété cette phrase en la modifiant pour moi, mais comment faire ?

Mais c’est terriblement douloureux, pourquoi les gens qu’on aime nous quittent ? Pourquoi les sentiments font si mal ? Les sentiments caractérisent les humains à ce qu’il parait, et bien je préfèrerais ne pas en être un en ce moment. Elle a écrit une lettre, elle m’a donné envie de t’écrire, chose que je n’ai jamais faite, je ne sais pas si j’ai raison de le faire car tu ne pourras pas me lire et encore moins me réconforter, j’écris dans le vent, mais qu’importe, peut-être que quelqu’un me lira.

Ho que oui, tu l’aimerais, elle est tellement belle, intelligente, intéressante, je ne pourrais citer toutes ses qualités. J’ai envie de dire qu’elle est parfaite, mais tu me contredirais en me disant que la perfection n’existe pas, peu importe, je le dis, je la trouve parfaite.

J’ai tellement à te dire, mais pas aujourd’hui, peut-être qu’un jour je t’écrirai de nouveau.

Je t’aime Mamie.

Mercredi 5 mai 2010 à 1:49

Cela fait une semaine, déjà une semaine qu’elle m’a quitté, je me suis calmé, je pleure beaucoup moins, mais la forme physique en prend un coup.

Ce n’est pas du tout la même chose, mais je pense avoir idée de la souffrance que papi a eu lorsque tu es partie..

La douleur est encore plus grande, je me sens si bien avec elle, dans la même pièce, dans ses bras…le simple fait de la voir, de l’entendre rire, des détails comme ceux-ci me rendent heureux à un point…

En ce moment, j’écoute beaucoup Kebelu. Une de leurs chansons, « Tant et tellement» explique parfaitement ce que je ressens, dedans, Joseph, le chanteur (que je salue au passage)
dit «Depuis l’instant ou je t’ai aimée, j’ai cessé de haïr le monde entier, ton nom est devenu une prison, j’y croupi déjà depuis quelques saisons, dis-moi que ma folie n’est pas vaine…»

Enfin, il parait que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, mais comment se relever après une telle blessure ? Penses-tu qu’elle se refermera ? Ou vais-je en garder la trace ? J’avais tout prévu pour notre anniversaire…J’ai donc tout annulé, c’est bête, je suis sûr que nous aurions passé un week-end féérique…

J’ai tout perdu, mes envies, mon appétit, le sommeil (d’ailleurs, les insomnies, je les soigne à coup de bière, je pense que cela reste mieux que les cachets, mais pas à long terme bien entendu)

J’ai gardé espoir, après tout, dans ce monde de fou, empli d’égoïstes et de cons, c’est la seule chose qu’il nous reste…

Au fait, Sébastien va se marier ! Vraiment, il est le frère que je n’ai jamais eu, il est toujours là pour nous...rien à voir avec celui qui partage mon sang…Le dicton dit que l’on choisit ses ami(e)s et pas sa famille, et bien, il est tellement vrai…

Biologiquement parlant, tu n’es pas ma grand-mère, mais cela ne change rien pour moi. Si nous mettons de côté cette pseudo-cognation qui ne m’a apporté aucun avantage, du côté dont je suis si peu fier…Je dirais même, du côté dont j’ai honte certains jours, …Jamais je n’y ai ressenti l’amour que tu nous a octroyé…

Bien entendu, et dans ce paragraphe, je ne m’adresse pas à toi mamie, mais à ma chère marraine, je n’ai rien contre toi, ni contre aucune personne sous ton toit, comment pourrais-je vous en vouloir pour quoi que ce soit ? Toi et Michel ne faites absolument pas partie de la honte que j’éprouve !

Cela me semble suffisant pour aujourd’hui, au rythme où je vais, peut-être que la semaine prochaine j’écrirai encore !

A plus tard !

Mercredi 5 mai 2010 à 1:50

Pourquoi souffrons nous mamie ? Pourquoi ai-je l’impression que tout n’est que névrose dans ce monde pourri ? A qui ? à quoi dois-je me rattacher pour ne pas perdre la tête ? J’avais trouvé ma muse dans mon désespoir, et comme absolument tout ce que j'entreprend, ca n’as pas marché, J’ai encore échoué...

Je me sens coupable de tant de choses, même récemment, je suis sur d’en être responsable, on a beau me dire que non, me soutenir, cela ne change rien, absolument rien, je m’en veux, je n’ai plus aucune confiance en moi.

Même le sourire dont je t’ai parlé il y a un petit peu plus d’une semaine a disparu, laissant place à l’angoisse, au mal-être, au désespoir, je n’y arrive pas mamie, comment arrêter de souffrir ? Comment reprendre confiance en moi ? Comment oublier ?

Je me remets en question, je me torture pour comprendre en quoi ai-je foiré ?

Il parait que nous tombons pour mieux nous relever, mais cette fois ci, je suis tombé de si haut, de tellement haut que je ne sais même pas si je veux remonter la pente, je ne sais plus ce que je veux.

Pourquoi vivons nous ? Si ce n'est pour souffrir ? Si ce n'est pour connaitre la désillusion ?

Je ne suis plus rien, je me suis renfermé…

Je ne lui en veux pas, et même après ca je l’aime encore plus qu’au premier jour, bien plus…

Y’a-t-il un remède a cette vie morose ?

Mercredi 5 mai 2010 à 1:52

Je sais que tu ne comprendra pas cette phrase mamie, mais son nom résonne dans ma tête comme les tambours dans celle du maitre.

J’aimerai tant partir loin, partir loin de moi, partir loin de cette souffrance.

Le remède à ma névrose, à ma vie morose, existe, cependant ce remède m’est inaccessible.

Mon cœur ne bat plus que pour elle, je lui ai ouvert, et je souhaite tellement qu‘elle m’ouvre le sien à nouveau…

Si j’avais l’occasion de repartir à ce magnifique soir du 31 août 2009, tout en sachant la souffrance que j‘éprouverai, crois moi que je lui accorderai de nouveau ce baisé, qui, le premier jour n’avait pas grande signification pour moi. Mais aujourd’hui, avec le recul, c’est le baisé le plus important que j’ai jamais donné…
Les suivants tentaient de montrer ma passion, un baisé veut dire tellement plus que des mots, les mots ne seront jamais capable d’exprimer parfaitement la vérité d’un baisé, d’un véritable baisé que l’on donne avec envie, passion et amour.

Je me rend compte que jamais je n’en avais donné de tels dans ma vie, et que jamais je n’en redonnerai, personne n’en recevra d’aussi passionnés, d’aussi fort que ceux que je lui octroyait.

Comment le pourrai-je ? Ce coup de poignard en plein cœur et tout aussi puissant que la flèche que j’ai reçu il y quelque temps.

Mon cœur n’oubliera pas, aujourd’hui je le sais, il n’oubliera pas, il saignera a vie comme il saigne encore aujourd’hui pour toi... Même si ces saignements sont différents, mon cœur ne se cicatrisera jamais.

Mercredi 5 mai 2010 à 1:52

Je vais faire court ce soir.

Ce soir, j’ai discuté avec elle, je lui ai dit ce que j’avais a lui dire. Ce soir, j’ai dit adieu a ma folie.
Cela fait mal, très mal, mais comme Kareen m’a dit, certaines choses se doivent d’être dites.

Bientôt, ça sera au tour de mon géniteur d’en prendre pour son grade, ensuite, a ses parents, mes grand parents.

Ce soir je souffre comme jamais, mais j’en ressortirais plus fort, la pente est raide, vraiment raide, mais je la remonterais pour toi, pour maman, pour elle, pour notre histoire et pour toutes les personnes qui me sont chères.

Le temps de la «justice», de la vengeance va bientôt sonner, plus question de refouler mes sentiments, peut m’importe si je blesse les gens, certains ne méritent pas le pardon. Les mots sont tellement plus puissant que les actes lâches qui caractérise leur fourberie, leur médiocrité.

Ce soir je le redis:

Je t’aime mamie, je t’aime Camille, et cela pour encore de très très longues années.

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